Le « mouvement des travailleurs chrétiens d’Europe (MTCE) » s’adresse aux négociateurs de la COP 21 à Paris et invite les dirigeants politiques à promouvoir activement la mise en œuvre d’un accord sur le climat qui soit véritablement juste, contraignant et transformateur.

"L’environnement humain et l’environnement naturel se détériorent en commun, et nous ne serons pas en mesure de résoudre la destruction de l’environnement, si nous ne prêtons pas attention aux causes liées au déclin humain et social ... Aujourd’hui, nous sommes contraint d’admettre qu’une approche véritablement écologique engendre toujours une approche sociale, dont les débats sur l’environnement tiennent compte du facteur justice, afin d’entendre la plainte des pauvres autant que celle de la terre. »(LS pas. 48 et 49)

Par ce message central, à savoir le point de vue de l’hémisphère Sud et l’idée d’une « écologie holistique » (LS para. 10), Pape François reprend la préoccupation centrale du « Mouvement des travailleurs chrétiens d’Europe (MTCE)". Surtout dans le cadre de notre coopération internationale au plan d’action du « Mouvement mondial des travailleurs chrétiens », les développements dramatiques pour les populations dans l’hémisphère sud, la destruction de l’environnement et les dépendances qui engendrent des conditions inhumaines, deviennent visibles. Le message central de "Laudato si" est : la pauvreté et les questions environnementales sont inséparables. La question de la justice et la question écologique sont les deux faces de la même médaille.

 

De par les modes de production en vigueur, les relations financières mondiales et ce mode de vie de la consommation et de l’utilisation des ressources, la vie sur cette terre est de plus en plus menacée. Les conséquences de l’économie capitaliste se reflètent également dans la pollution et le changement climatique. Les victimes sont surtout les pauvres dans le monde, auxquels un avenir vivable est dérobé, parce qu’ils n’échappent pas au changement climatique, à la pollution de l’air et aux pénuries d’eau dans le monde. Alors que les pays riches - principale cause du changement climatique – utilisent des ressources matérielles pour se protéger, la discrimination dans les pays pauvres augmente. Les sécheresses, les inondations et les dégâts de tempêtes, la montée du niveau de la mer et la salinisation des eaux souterraines sont quelques conséquences qui mettent les pays pauvres face à des problèmes insolubles.

En tant que MTCE, nous mettons la croissance économique générale en question, parce que afin d’éradiquer la pauvreté, il faut développer ce qui profite aux pauvres. Les discussions concernant un développement durable donnent une place de plus en plus importante aux attentes de croissance critiques, qui sont associés de façon significative à des mots-clés comme économie post-croissance, économie sociale et économie solidaire. Beaucoup d’approches, projets et entreprises poursuivant l’idée d’une économie solidaire, sont déjà d’application dans l’hémisphère Sud, en particulier en Amérique latine.

Afin de réaliser des progrès concentrant la problématique du changement climatique et de la lutte contre la pauvreté, une coopération mondiale et des institutions et structures internationales efficaces sont nécessaires. Seulement ensemble, la communauté internationale parviendra à éradiquer la pauvreté dans le monde grâce à la solidarité et la justice. Pour ces raisons, des accords internationaux, comme un accord sur le climat, sont essentielles.