A l’occasion des manifestations de la fonction publique, suite à celles des travailleurs en EHPAD, des retraités, des demandeurs d’emploi et de nombreuses actions locales, l’Action catholique ouvrière exprime son soutien à tous ceux qui se mobilisent pour plus de justice et de dignité au travail.
Comme le reste de la société, la fonction publique est elle aussi touchée par la précarisation et par la détérioration des conditions de travail. Les contrats à durée déterminée se multiplient, se généralisent. Faute de moyens financiers et humains, les missions du service public sont mises à mal.
Les évolutions de statut à la SNCF vont immanquablement conduire à la division entre les travailleurs comme ce fut déjà le cas pour d’autres services publics (France Telecom, la Poste…)
« Là où je travaille il y a beaucoup d’intérimaires avec des gilets orange. On les repère, c’est discriminant. C’est intéressant de parler avec eux. Il y en a d’autres, cela fait longtemps qu’on les voit. Ils ne travaillent pas longtemps quand il n’y a pas de travail. L’autre fois notre chef a dit « on a trop consommé d’intérimaires.
Une fois une machine est tombée en panne et certains accusaient les intérimaires. D. a dit non, la machine est tombée en panne à 4h et s’était nous qui étions là.
Nous avons un cadre qui met des panneaux partout. Tous les mois il note le nombre d’absences, de jours de grève. C’est culpabilisant. A celui qui est au CHSCT, j’ai dit d’en parler. » Marie-Françoise
Les services publics sont source d’égalité entre les citoyens, entre les territoires. Ils sont également un lieu de résistance collective. C’est possible pour tous les travailleurs ! Les lois qui concernent le travail, les salariés, ne méritent-elles pas mieux que des ordonnances ? ne méritent-elles pas davantage de démocratie ?
L’Action catholique ouvrière invite chacun à dépasser les préjugés, à regarder les conditions de travail réelles de l’autre et à s’interroger sur les actions concrètes à mener pour promouvoir le bien commun, la justice sociale, la dignité du travail et celle de l’homme dans et par le travail.
Du 19 au 21 mai 2018, lors de sa rencontre nationale à Saint-Etienne, le débat sera ouvert, dans différents forums, autour du travail, de la place de l’humain dans le travail. Ce sera l’occasion de proclamer qu’au coeur des fragilités et précarités, engagés avec d’autres, les membres de l’ACO veulent changer la société et par là-même ouvrir des chemins de libération.