(Résultat du séminaire du MTCE sur le thème : «Travail décent et emploi précaire» qui s’est tenu du 12 au 15 juillet 2017 à Avila, Espagne)

Nous constatons que :

Beaucoup de personnes dans le monde vivent dans des conditions indignes parce que leurs besoins de base ne sont pas garantis. Elles n’ont ni terre, ni travail, ni toit pour pouvoir jouir d'une vie digne. La mondialisation de l'économie ne va pas de pair avec une mondialisation des droits sociaux. Le pouvoir des entreprises multinationales rend impossible, à bien des égards, un développement politique qui respecte les convictions des personnes. Le capitalisme est souvent une force motrice du progrès économique, mais qui n’est pas assorti d’une responsabilité sociale et écologique. Le travail se transforme en emploi précaire qui, d'une part, affecte la santé et, d'autre part, marginalise. Les personnes n’ont pas toutes les mêmes chances dans la vie. La pauvreté et la faim continuent à croître. Beaucoup de gens sont contraints de quitter leur pays d'origine à cause de la guerre et des destructions ou à cause de la pauvreté. Le sort des réfugiés et des migrants nous montre à l’évidence l'injustice de l'ordre économique mondial actuel. «Cette économie tue !» dit le pape François dans sa lettre apostolique Evangelii Gaudium.

 

Soixante participants de onze pays d'Europe se réuniront du 12 au 15 juillet au CITES (Centro internacional Teresiano-Sanjuanista) du diocèse d'Ávila à l'occasion du Séminaire annuel et de l'Assemblée générale du Mouvement des Travailleurs Chrétiens d'Europe (MTCE).

Le Séminaire, qui se tient pour la deuxième année consécutive à Avila, se penchera sur la situation vécue en Europe par rapport au travail décent et l'augmentation alarmante de la précarité partout sur le continent.

La première partie du séminaire sera consacrée à l'analyse sur base d'expériences personnelles des conséquences des changements actuels sur le monde du travail. Des militants de la KWB Belgique et des membres de l'organisation HKD Napredak de Bosnie interviendront à ce propos. Des réflexions et des débats auront lieu à propos de la situation des migrants et des réfugiés, du désespoir vécu par tant de personnes et de l'immobilisme quasi absolu des institutions européennes

Alberto Plaza, jésuite, directeur de Pueblos Unidos et membre du Service jésuite aux migrants en Espagne accompagnera les participants dans leur réflexion.

Un second volet du Séminaire abordera le rôle de l'OIT et des organisations de travailleurs en matière de travail décent. Un exposé sera présenté dans ce sens par Bernard Thibault, qui fut secrétaire général de la CGT de 1999 à 2013 et est aujourd'hui membre du Conseil d'administration de l'OIT en France.

Le père Gérard Müller, accompagnateur du MTCE, proposera de jeter un regard sur le monde du travail à la lumière de la Parole de Dieu et de la doctrine sociale de l'Eglise. Après cette intervention, les participants se réuniront en groupes de travail pour approfondir la situation évoquée lors des différents exposés.

Le vendredi 14, les participants au séminaire visiteront deux expériences liées au travail décent à Ávila. Ils découvriront le travail mené par Cáritas diocesana pour soutenir la création de petites entreprises et le Centre spécial pour l'emploi des personnes handicapées: La Casa grande de Martiherrero. Après ces visites une action publique est prévue et malgré la barrière linguistique, les participants iront à la rencontre de la population d'Avila pour connaitre son opinion à propos du travail décent.

Une fois le Séminaire terminé débutera l'Assemblée du MTCE qui axera ses travaux sur la préparation de l'Assemblée générale du Mouvement Mondial de Travailleurs Chrétiens (MMTC) qui se tiendra quelques jours après la rencontre européenne.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Manolo Copé, coordinateur du MTCE au numéro de téléphone +34650574823.

 


“Il est temps de favoriser les politiques de l’emploi, mais il est surtout nécessaire de redonner la dignité au travail, en garantissant aussi d’adéquates conditions pour sa réalisation”

Pape François, Discours au Parlement européen en 2014


Nous vivons aujourd’hui une période de mutations profondes dans le monde du travail et des travailleurs. Des changements qui provoquent d’énormes souffrances et une grande désorientation. Nombre de nos camarades vivent ces changements de manière résignée. Les travailleurs chrétiens d’Europe et d’ailleurs pensent qu’en tant qu’Eglise incarnée dans la réalité du monde ouvrier et du travail, ils ne peuvent détourner leur regard d’une telle situation. Ils doivent faire face à ces changements ayant la volonté de construire une vie personnelle et sociale plus humaine et plus fraternelle.


Parmi les transformations les plus significatives, il y a la manière de comprendre et d’organiser le travail humain. C’est pourquoi, alors que l’Eglise et d’autres organismes internationaux, en particulier des organisations syndicales, revendiquent depuis de longues années un travail décent, nous faisons plutôt l’expérience d’un travail de plus en plus indécent, soit parce qu’il n’y a pas de travail ou parce que celui-ci est devenu précaire et ne nous permet pas de vivre en dignité.

 

Déclaration finale du Séminaire du Mouvement des Travailleurs Chrétiens d'Europe

Les mouvements de travailleurs chrétiens de toute l'Europe se sont réunis à Avila du 27 au 30 octobre 2016 pour connaitre et évaluer les changements qui s'opèrent dans le monde du travail. Sur base de leurs expériences personnelles et les témoignages des groupes touchés par ces changements, les participants au séminaire ont analysé les causes et les conséquences de ces changements sur les jeunes et les familles.

Le Séminaire a également passé en revue le Rapport de Caritas Europe sur la pauvreté en Europe et a abordé les perspectives du monde du travail à partir de la vision de la Doctrine sociale de l'Eglise, en évaluant le travail réalisé par des organisations d'Eglise et syndicales pour faire face aux conséquences sur les personnes de la situation actuelle du monde du travail. Enfin, les mouvements réunis ont réfléchi aux défis posés par les changements dans le monde du travail et son évolution actuelle pour l'Eglise et la société.

Défis relatifs au travail décent

Benoit XVI rappelait dans Caritas in veritate que le travail décent est "l'expression de la dignité essentielle de tout homme et de toute femme» (n. 63). Par conséquent, si le travail n'est pas décent, les travailleurs ne pourront avoir une vie digne. Les conditions de travail de plus en plus précaires sont l'une des conséquences les plus dévastatrices pour les personnes, les familles et la société. Lors de son allocution au Parlement européen en novembre 2014, le pape François a affirmé qu'il "était surtout nécessaire de redonner une dignité au travail et garantissant aussi les conditions adéquates pour sa réalisation".

Nous ne trouverons des réponses à la situation actuelle du monde du travail que si nous cherchons des manières de redonner une dignité au travail. Pour ce faire, il est essentiel de repenser en profondeur le sens que nous donnons au travail.

Nombreux sont les défis qui se posent à nous: mettre la personne au centre, proposer un sens et une valeur du travail qui va au-delà de l'emploi, assurer des conditions d'emploi dignes permettant d'humaniser le travail, accès universel à la santé, au logement, à l'éducation, etc. sans que ces droits ne soient conditionnés par un emploi rémunéré. Il faut savoir que nous sommes à un moment de transformation du monde du travail en raison de l'introduction au travail de la robotisation et de l'informatisation.

LES CHANGEMENTS DANS LE MONDE DU TRAVAIL

Causes et conséquences pour la vie des travailleurs


Le Séminaire annuel et l'Assemblée Générale du Mouvement des Travailleurs Chrétiens d'Europe (MTCE) auront lieu du 27 au 30 octobre 2016 au CITES ("Centro internacional Teresiano-Sanjuanista") du diocèse d'Ávila.

Le séminaire aura pour thème "Les changements dans le monde du travail, causes et conséquences de ces changements pour la vie des travailleurs et de leur famille.

La séance d'ouverture du Séminaire aura l'honneur d'accueillir l'évêque du Diocèse d'Ávila, Mgr. Jesús García Burillo, le maire de la ville, D. José Luis Rivas et le Vice-président d'EZA (Centre européen pour les travailleurs),  Herbert Metzger. Sont également invités: Manuel Candil, président de l'HOAC d'Ávila et José Fernando Almazán, président de l'HOAC d'Espagne.

La première partie du séminaire sera consacrée à l'analyse sur base des expériences personnelles des conséquences des changements actuels dans le monde du travail. Lors de cette partie, de jeunes militants de la JOC d'Ávilaainsi que des membres de la PAH d'Ávila présenteront leurs expériences respectives.

Lors de la seconde partie, une matinée sera consacrée au contenu du  Rapport de Cáritas Europe sur les solutions pour mettre fin à la pauvreté en Europe. Quelles sont nos propositions pour rendre possibles ces solutions? Pour approfondir le contenu de ce rapport, nous pourrons compter sur la vision de Pedro Fuentes, sociologue et membre de l'équipe d'études de Cáritas Espagne. Nous accueillerons également Thomas Wallimann, Directeur de l'Institut Social de Suisse et du mouvement des travailleurs chrétiens de Suisse (KAB) qui nous proposera des perspectives pour le monde du travail d'aujourd'hui dans le cadre de la Doctrine sociale de l'Eglise.

L'après-midi, les participants se réuniront en groupes de travail pour analyser les causes et les conséquences de la situation actuelle du monde du travail et deux visites seront ensuite organisées en ville: l'une d'elle au siège de Cáritas Ávila qui nous présentera son programme pour l'emploi, et l'autre dans les bureaux du syndicat Comisiones Obreras (CC.OO) pour assister à une table ronde avec des responsables des syndicats USO, UGT et CCOO.

La troisième partie du séminaire se penchera sur les défis que posent le monde du travail et son évolution actuelle à l'Eglise et à la société. Cette partie sera animée par Montxo López, militant de l'HOAC de Bilbao et membre de l'équipe de coordination de la Pastorale ouvrière du diocèse de Bilbao.

Le séminaire sera suivi de l'Assemblée du MTCE qui travaillera à la préparation de l'Assemblée Générale du Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens, MMTC, qui se tiendra en juillet prochain également dans la ville d'Avila et qui rassemblera des représentants des mouvements de travailleurs chrétiens du monde entier.

 

Les mouvements de travailleurs chrétiens en Europe préparent des actions pour la Journée mondiale pour le travail décent (7 Octobre)

 

 
 
 

http://acocat.org/noticia/propostes-fer-nostre-el-7-o-dia-del-treball-decent

Comece-MTCE Seminario

« De Rerum novarum (1891) à Laudato si’ (2015). L’enseignement social catholique comme référence pour le bien-être social et écologique ». C’est ainsi qu'a été nommé le séminaire organisé par le Mouvement de Travailleurs Chrétiens d’Europe et la COMECE (Commission des Conférences Episcopales de l’UE), à Bruxelles le 3 mai dernier.    

L’objectif de ce séminaire était de parcourir l’ensemble de ce message social au cours de ces cent vingt cinq années, depuis que León XIII écrivit « Rerum Novarum », l’apport des différents papes et l’évolution de la doctrine sociale de l’Eglise jusqu’à arriver à Laudato Si’. Le séminaire c’est conclut par une table ronde durant laquelle les différents  intervenants ont échangés sur certaines questions relatives au sujet. Vous pouvez trouver ici le programme (en anglais).

Le séminaire s’est poursuivi durant la soirée avec l’accueil de deux parlementaires européens à savoir : Elmar Brok, représentant du Parti Populaire Européen et, Patrizia Toia représentante du Parti Socialiste Européen, à leurs côtés était le professeur Gabriel Ingeborg, vice-président de Justice et Paix Europe, qui on participés à un inoubliable échange.  

Plusieurs évêques on été présents parmi nous, mais plus particulièrement Mons. Gianni Ambrosio, vice-président de la COMECE et Président de sa commission des affaires sociales, et D. Patrick H. Daly, Secrétaire Général. De plus, des militants des mouvements de travailleurs chrétiens de différents pays et qui font parti de notre coordination européenne étaient présents. Nous avons partagé ce séminaire avec les membres de plusieurs conférences épiscopales (Allemagne, France, Irlande, entre autres)et d’instances ecclésiales coordonnées à niveau européen : Caritas Europa, European Jesuit, Justice and Peace Europe, des Universités Catholiques (Salamanque, Milan, Louvain, Paris…) ainsi que la CEC (Conference of european Churches).

 

Réunis à Strasbourg du 27 au 30 octobre 2015 les mouvements membres du Mouvement des Travailleurs Chrétiens d’Europe ont rédigé deux déclaration, l’une sur le revenu de base et le problème des réfugiés, l’autre sur la COP21.

DECLARATION FINALE DU SEMINAIRE ET DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU MOUVEMENT DES TRAVAILLEURS CHRETIENS D’EUROPE

Le séminaire du Mouvement des Travailleurs Chrétiens Européen (MTCE) tenu à Strasbourg du 27 au 30 octobre 2015 s’est terminé par une déclaration finale sur deux problématiques : le revenu de base universel dans le cadre du travail digne dans une économie solidaire et la question actuelle des refugiés.

Le revenu de base
Dans certains pays, le débat à propos du revenu de base n’est toujours pas entamé. En revanche, dans d’autres, il est assez avancé. Par revenu de base nous comprenons un revenu minimal qui permet aux personnes de rester au-dessus du seuil de pauvreté et vivre dignement. Ce droit ne doit pas être associé au travail rémunéré ou professionnel.

Par ailleurs, l’application d’un revenu de base éviterait la stigmatisation des personnes qui pour une raison ou une autre n’ont pas accès au marché du travail. Nous devons œuvrer également à faire comprendre à ceux qui rejettent ce revenu de base que son application ne contribuera pas à rendre les personnes qui en bénéficieraient non productives pour la société. Nous considérons que le revenu de base est une mesure indispensable aujourd’hui puisque dans de nombreux cas, le travail rémunéré ne produit pas les revenus nécessaires pour vivre dignement.

Otto Meier

"Du travail, du pain et de la dignité - Le peuple veut et mérite une meilleure Europe."

 
« Alejandro Riege et Veronica Aversa sont clairement fatigués, mais certainement heureux. Pendant 3 semaines, ils ont marché de l’ultime frontière du nord du pays jusqu’à la capitale Madrid- comme d’innombrables compatriotes. La marche pour la dignité, on la nommait. Une protestation en marchant, contre la politique d’austérité du Chef du Gouvernement conservateur Mariano Rajoy. » ( vient du Badische Zeitung, 24.3.2014)
L’Espagne, le Portugal et la Grèce, toute l’UE se trouve à ce moment-ci dans un état pénible. La crise, qui règne depuis plusieurs années, commença comme une crise financière mais devint une crise de la dette. Cette crise a créé une certaine perte de confiance vis-à-vis la politique européenne, une politique qui se dirige principalement contre le projet européen-même. Le chômage, les conditions de travail précaires et les salaires insuffisantes constituent un défi considérable.  Une ampleur dramatique a atteint le chômage chez les jeunes, surtout dans les pays qui subissent le plus la crise. A cause de cela, la fracture sociale s’agrandit en Europe. Le fait que les riches s’enrichissent et que les pauvres sont de plus en plus nombreux est un scandale.
C’est la raison pour laquelle le MTCE pense qu’il est grand temps d’agir. Agir pour former une Europe sociale, équitable mais aussi crédible, convaincante et humaine, puisque nous pouvons assurer les valeurs fondamentales de l’Union Européenne et puisque nous pouvons modeler l’avenir de l’Europe. C’est seulement une Europe sociale et équitablement conçue qui pourra créer l’acceptation et l’assentiment, comme un sentiment d’appartenance pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses d’Europe.
Nous, le MTCE, en sommes convaincus: Si nous souhaitons donner un certain côté humain à la globalisation, il est temps de concevoir l’Europe comme exemple pour une justice sociale citoyenne. L’Europe de l’avenir doit être une nouvelle Europe, une Europe différente, une Europe capable de mettre en pratique les lignes directrices d’un modèle social européen. En ce qui concerne l’intégration sociale de l’Europe, le MTCE donne la priorité au travail avant le capital.

MTCE Conseil Européen 17-18 marsLe Mouvement des Travailleurs Chrétiens d’Europe, qui représente 20 mouvements  de 15 pays de l’Union Européenne et de la Suisse, exprime son refus le plus énergique du « préaccord » de entre l’Union Européenne et la Turquie sur les personnes réfugiées. Nous nous joignons à la dénonciation de cet accord qui sous-tend  un grave recul en matière des droits de l’homme.

Nous, pays de l’Union Européenne, ne pouvons pas signer un accord avec la Turquie contraire  au Droit International. Un accord qui viole les conventions internationales et européennes ratifiées par les États membres et qui interdisent expressément le renvoi de personnes qui sont objet de persécution ou victimes de guerre. Derrière ces flux migratoires il y a toujours l’inhumanité d’un système économique injuste dans lequel l’appât du gain prévaut sur la dignité de la personne et le bien commun; ou cette violence qui génère la guerre, la persécution, la faim.

Nous ne pouvons construire une Europe forteresse, avec de gens qui vivent tranquillement, mais malheureux, parce que nous ne pouvons cesser d’écouter les gémissements qui arrivent depuis le reste de l’humanité. Notre bien-être ne peut s’installer à la marge de ce que vivent d’autres peuples par-ce que le défi continue d’être dans la construction d’une Europe des personnes et non des marchés.

Le Conseil Européen des 17 et 18 mars est décisif, nous devons montrer à nos représentants que beaucoup d’organisations et de personnes ne veulent pas d’une Union Européenne qui peut violer les droits de l’homme et le droit international. Nous invitons à participer à toutes les mobilisations qui seront organisées afin d’exprimer le rejet de cette décision inhumaine.

Europe : où sont tes racines chrétiennes et humanistes? Faisons nôtres les mots de l’Évangile: “J’ai été étranger et vous m’avez accueilli”, ou nous serons complices, les uns par action, les autres par omission. Comme travailleuses et travailleurs chrétiens, nous renouvelons notre engagement pour travailler à une société juste, fraternelle et durable, en Europe et dans le monde. Avec le pape François nous manifestons que : ” l’heure approche de construire ensemble une Europe qui ne tourne pas autour de l’économie mais le sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables”. “Nous avons à rompre la barrière d’indifférence  qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme” (Misericordiae vultus, 15). Est-ce que l’avenir de l’humanité ne nous importe pas ? Aujourd’hui résonnent avec encore plus de force les mots que Jésus-Christ nous a laissés dans son Évangile : ” je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Mt 25, 40)

Le « mouvement des travailleurs chrétiens d’Europe (MTCE) » s’adresse aux négociateurs de la COP 21 à Paris et invite les dirigeants politiques à promouvoir activement la mise en œuvre d’un accord sur le climat qui soit véritablement juste, contraignant et transformateur.

"L’environnement humain et l’environnement naturel se détériorent en commun, et nous ne serons pas en mesure de résoudre la destruction de l’environnement, si nous ne prêtons pas attention aux causes liées au déclin humain et social ... Aujourd’hui, nous sommes contraint d’admettre qu’une approche véritablement écologique engendre toujours une approche sociale, dont les débats sur l’environnement tiennent compte du facteur justice, afin d’entendre la plainte des pauvres autant que celle de la terre. »(LS pas. 48 et 49)

Par ce message central, à savoir le point de vue de l’hémisphère Sud et l’idée d’une « écologie holistique » (LS para. 10), Pape François reprend la préoccupation centrale du « Mouvement des travailleurs chrétiens d’Europe (MTCE)". Surtout dans le cadre de notre coopération internationale au plan d’action du « Mouvement mondial des travailleurs chrétiens », les développements dramatiques pour les populations dans l’hémisphère sud, la destruction de l’environnement et les dépendances qui engendrent des conditions inhumaines, deviennent visibles. Le message central de "Laudato si" est : la pauvreté et les questions environnementales sont inséparables. La question de la justice et la question écologique sont les deux faces de la même médaille.

La LOC/MTC - Ligue des ouvriers catholiques / Mouvement des travailleurs chrétiens du Portugal a organisé du 4 au 7 juin 2015 un séminaire sur le sujet : « Quel développement durable, avec du travail pour tous, avec une répartition des biens dans la justice et de la solidarité ? ». Des représentants d’autres mouvements européens dont l’ACO France étaient présents.

logo mtc-loc portugalDu 4 au 7 juin 2015 s’est tenu à Alfragide - Amadora un séminaire de formation promu et organisé par LOC/MTC - Ligue des ouvriers catholiques / Mouvement des travailleurs chrétiens, avec la participation des membres de Base-Fut, CFTL, FIDESTRA, CIFOTIE, JOC, LOC/MTC et de la Pastorale ouvrière du Portugal, KAB Allemagne, ACO, HOAC, USO et H+D Espagne, KAP République tchèque, ACO France et EZA - Centre européen pour les affaires des travailleurs, sur le sujet : « Quel développement durable, avec du travail pour tous et avec une répartition des biens dans la justice et dans la solidarité ? »

La séance d’ouverture a compté sur la présence du coordonnateur de LOC/MTC, José Paixão, de l’évêque auxiliaire de Lisbonne, Mgr. Joaquim Mendes et du vice-président d’EZA, Josep Calvó. Le coordonnateur de LOC/MTC a salué les participants nationaux et étrangers, ainsi que les organisations qu’ils représentent. Il a fait un bref résumé de la crise au Portugal et a souligné certains objectifs du séminaire. Le vice-président d’EZA a parlé des activités d’EZA, de la situation européenne et de l’importance de ces séminaires. L’évêque a adressé aux participants un message d’encouragement et de solidarité de l’Église à l’égard des mouvements de travailleurs chrétiens pour leur engagement et leur dévouement généreux face aux enjeux éthiques du travail humain.
Les autres sessions ont compté sur la participation des conférenciers suivants : Rogério Roque Amaro, économiste et professeur de sciences sociales et humaines, Armando Farias, sociologue et dirigeant de CGTP, José Fernando Almazán, ingénieur civil et président de HOAC Espagne et Elísio Estanque, sociologue et professeur à l’Université de Coimbra.

La première session a conduit à une réflexion sur le rôle du travail dans l’accomplissement de l’être humain, sur sa contribution au développement social et à la dignité des travailleurs et de leurs familles, mais aussi sur ce que nous devons changer au niveau de la notion actuelle de travail et au niveau de l’organisation de la société. Mais cette session a également permis d’énoncer les défis posés aux chrétiens pour que, dans leur capacité critique et selon les valeurs de l’Évangile, ils remettent en question la société dans laquelle nous vivons, qui ne tient compte ni de la dignité, ni de la justice, ni de la solidarité, ni de la fraternité, et trouvent des raisons pour participer activement à la construction d’une société plus juste, durable et humaine.

Ce 3 mai 2016, le Mouvement des Travailleurs Chrétiens d'Europe (MTCE) et la Commission des Conférences épiscopales de la Communauté Européenne (COMECE) organisent un séminaire commun au siège de la COMECE à Bruxxelles à l'occasion du 125è anniversaire de l'encyclique Rerum Novarum. Le séminaire aura pour thème  "De Rerum Novarum (1891) a Laudato si (2015) L'enseignement social catholique comme référence pour le bien-être social et écologique.

Pour de plus amples informations veuillez écrire à  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Téléchargez le Programme du séminaire (en anglais)