« Avec l’argent que j’avais, j’espérais pouvoir louer quelque chose, mais j’ai vite compris que je n’en avais pas le droit. Nous n’avions pas le droit non plus de rester chez ma sœur, qui vivait dans un hébergement pour demandeurs d’asile… Notre fils était encore très marqué par les violences dont j’avais été victime avant notre départ et dont il avait été témoin… En Géorgie, nous vivions confortablement au centre-ville dans un appartement de 100 m2, dont nous étions propriétaires.… En France, nous n’avions plus rien, même pas les valises que nous avions emportées.

Nous sommes restés quatre mois dans la voiture : de septembre à début décembre. Notre fils a été hospitalisé une semaine pour pneumonie. Je continuais à demander un hébergement. » Extraits du témoignage de R. recueilli par l’ACO ; « Des vies sur un fil » (Editions de l’Atelier)

A l’occasion des manifestations de la fonction publique, suite à celles des travailleurs en EHPAD, des retraités, des demandeurs d’emploi et de nombreuses actions locales, l’Action catholique ouvrière exprime son soutien à tous ceux qui se mobilisent pour plus de justice et de dignité au travail.

Comme le reste de la société, la fonction publique est elle aussi touchée par la précarisation et par la détérioration des conditions de travail. Les contrats à durée déterminée se multiplient, se généralisent. Faute de moyens financiers et humains, les missions du service public sont mises à mal.

(Photo: Jean-Claude Gadmer)

Ce numéro de CTCinfo relate deux événements importants vécus en Suisse romande auxquels nous participons régulièrement : Le Forum oecuménique Monde du Travail et les Journées Thématiques de la CRAL (communauté romande de l’apostolat des laïcs).

Avec l’équipe de préparation du Forum oecuménique, nous sommes acteurs et observateurs du monde dans lequel nous vivons. A chaque fois, nous mettons le doigt sur un de ces points noirs qui entache la dignité humaine dans le monde du travail. Nous réunissons des personnes touchées, également ceux qui les accompagnent et les épaulent dans leur parcours de vie et nous faisons appel à des personnes compétentes en relation avec le thème proposé. C’est ainsi qu’a lieu véritablement le forum : se parler, s’enrichir, dans le but de se mettre ensemble et de devenir porteurs d’Espérance.

Les Journées Thématiques de la CRAL, ce deuxième événement, réunit des personnes et mouvements qui vivent l’Eglise en laïcs engagés, partageant très fort cette parole évangélique : « vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde ». Nous vous présentons le lancement des plateformes envisagées par la CRAL

Vous découvrirez également deux sujets d’actualité : La Campagne oecuménique d’Action de Carême et Pain pour le Prochain et la prise de position de la Commission Justice et Paix concernant la votation populaire « No Billag ».

Roland Miserez

La Mission ouvrière publie son message de Noël, un support précieux pour les célébrations en Mission ouvrière, en ACO mais aussi en communauté paroissiales... Nous le partageons avec vous en format PDF.

 

 

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ACO France: Journée Mondiale pour le travail décentPour le 7 octobre, journée mondiale pour un travail décent l’Action Catholique Ouvrière (ACO), la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et la Mission de la Mer (AOS France) font une proposition commune pour dialoguer, s’engager.

En cette journée mondiale pour le travail décent, l’Action Catholique Ouvrière (ACO), la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et la Mission de la Mer (AOS France) ont souhaité s’unir pour revendiquer un travail décent pour toutes et tous.

Avec nos mouvements internationaux, Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens, Coordination Internationale des JOC et Apostleship Of Sea, nous nous joignons aux personnes privées d’emploi et privées de dignité au travail. Parce que la dignité n’a pas de prix, nous souhaitons appeler chacune et chacun à agir et appelons les pouvoirs publics à remettre l’Homme au centre de toute décision politique. Le travail est au cœur de la réalité humaine. Il est donc au cœur de notre foi chrétienne. C’est pourquoi, en tant que mouvements chrétiens, nous nous engageons pour le travail décent.

« Quand une entreprise crée scientifiquement un système de primes individuelles qui mettent les travailleurs en compétition entre eux, elle peut sans doute à court terme obtenir certains avantages, mais cela finit vite par miner le tissu de confiance qui est l’âme de toute organisation. […] Il faut dire avec force que cette culture compétitive entre les travailleurs au sein de l’entreprise est une erreur, et donc une vision qui doit être changée si nous voulons le bien de l’entreprise, des travailleurs et de l’économie. » Comme le relève le Pape François, l’union des travailleurs est bien plus bénéfique que la compétition, qui vante faussement les bienfaits de la « méritocratie » en donnant une apparence morale aux inégalités.

En Suisse où l’espérance de vie est l’une des plus longue du monde, il est clair que la population vieillissante est en constante augmentation. CTCinfo vous invite donc à vous arrêter sur le temps de vieillesse. Quand on est en forme, on entre en vieillesse activement, de façon sereine avec la possibilité de tenir sa place dans la société. Mais tôt ou tard interviennent une phase de déclin, la maladie et les interrogations quant à notre fin. Les homes pour personnes âgées sont une préoccupation majeure de nos communes et de nos cantons. Y bien vivre et dignement est important.

Nous parlons aussi des directives anticipées qui deviennent même pratique courante quand on a recours aux services de santé et d’aide à domicile. La vieillesse sera aussi à l’ordre du jour des prochaines votations fédérales. Du bulletin que nous glisserons dans les urnes en votations populaires dépendra l’avenir financier de nos retraites AVS et deuxième pilier.

CTCinfo sera aussi de la partie pour le prochain Forum oecuménique romand. Il vous donne des nouvelles des rencontres des mouvements des travailleurs chrétiens à Avila et s’intéresse au projet de la CRAL qui propose une plateforme « Engagement et société ». Vous terminerez votre lecture par la découverte d’un mouvement qui se nomme « Révision de Vie ».

Alors maintenant, bonne lecture !

logo de l'ACO FranceAu lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle, l’Action Catholique Ouvrière tient à exprimer sa profonde indignation ! La candidate de l’extrême droite utilise la misère des travailleurs qui vivent avec la peur de perdre leur emploi ou qui en sont privés, de ceux qui subissent la précarité. Elle oppose les hommes et femmes de notre pays. Elle cherche à récupérer leur colère, leurs mécontentements, leurs peurs.

Ancrée dans la vie des travailleurs, l’ACO rappelle l’engagement constant du mouvement ouvrier dans la lutte contre l’extrême droite et la xénophobie.

Fidèles à ceux avec qui nous vivons, travaillons, luttons, nous dénonçons l’imposture sociale que représentent le programme et l’action du Front National.

Ce parti cherche à se faire passer comme un rempart face aux dangers de la mondialisation. Pourtant ses élus au parlement européen refusent systématiquement de voter des lois en faveur des salariés (renforcement des droits des salariés, égalité homme/femme, santé au travail…). Ils s’opposent à tout texte luttant contre l’évasion fiscale et les délocalisations mais votent pour le secret des affaires. Leurs sénateurs quant à eux, lorsqu’ils ne sont pas absents, déposent des amendements visant à libéraliser davantage le marché du travail et à contourner l’action des syndicats.

Article Aco France

A la veille du premier tour, organisations et mouvements d’Église appellent à un sursaut citoyen

À la veille du grand rendez-vous démocratique qu’est l’élection présidentielle, dans un contexte de discrédit grandissant de la parole publique et de sentiment d’impuissance face à l’état du monde, nos organisations et mouvements d’Église appellent à un sursaut citoyen.

Cet appel fait écho à celui lancé par le pape François aux jeunes lors des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie en juillet 2016 : « Voulez-vous changer le monde ? ».

Cette interpellation nous est aujourd’hui adressée, à chacun et chacune, en ce temps électoral. Voulons-nous changer le monde et redonner sens à la citoyenneté, en ayant conscience d’habiter une même terre, en étant engagés vers un même avenir, en nous impliquant dans la gestion de la chose publique et en agissant pour l’intérêt général ?

En tant qu’acteurs de la société civile, notre rôle d’organisations et mouvements catholiques n’est pas de prendre parti mais bien de prendre part à la vie démocratique et d’inciter les citoyens à discerner les possibles et les souhaitables, à exercer leurs droits et leurs devoirs et à mettre en cohérence leur vote avec leurs convictions, leurs valeurs morales et leur foi.

Une inquiétude se développe chez celles et ceux qui habitent notre pays quant à l’avenir de leurs enfants et à la précarisation du travail et des liens sociaux. La stigmatisation de celui qui est différent, la volonté de construire des murs, la surenchère de propositions sécuritaires et identitaires : ces idées sont dangereuses pour une société qui aspire au vivre ensemble dans la paix et le respect de la dignité de chacun. On ne construit pas un projet de solidarité contre certains groupes et contre des personnes. On ne construit le lien social qu’avec celles et ceux qui vivent ensemble et participent au devenir de la communauté.

Notre foi et nos valeurs nous appellent à ne pas céder devant la colère, la peur et le rejet de l’autre, mais à plaider la cause des plus pauvres et à promouvoir le respect de la personne humaine et de l’environnement. Nous pensons que les solutions aux problèmes auxquels notre société est confrontée se trouvent dans l’ouverture, le dialogue et l’échange pour construire ensemble une France et une Europe plus justes dans un monde de droit et de dignité.

 

Le numéro de Témoignage que vous tenez entre les mains est le premier de l’année. Nous venons de laisser derrière nous Noël et sa symbolique de lumière nouvelle pour entamer les premiers pas d’une année qui, sur bien des aspects, apparaît décisive et charnière.

En effet, des échéances électorales vont rapidement se présenter chez nous. Les débats qui marquent la campagne sont là pour nous rappeler que nous sommes au cœur de choix de société fondamentaux, qui touchent au devenir de notre vivre ensemble, à la possibilité pour chacune et chacun de contribuer au bien commun et de bénéficier d’une protection sociale digne de ce nom.

Des choix politiques éclairés

Que des millions de personnes, par leur engagement et/ou par leur vote aux primaires de la droite et de la gauche, s’investissent dans cette campagne pour affirmer de quel côté penche leur vision de la société de demain, est évidemment plutôt encourageant. Mais, comme chrétien, je ne peux m’empêcher de voir aussi que les catégories populaires, les personnes qui souffrent le plus des crises (économique, environnementale et poli¬tique), sont aujourd’hui les plus éloignées de ces choix politiques ; quand elles ne tombent pas sous l’emprise d’idées visant le repli sur soi, le rejet de l’étranger et l’intolérance. Sans doute faut-il entendre ce ’cri’ de toute une population oubliée et sacrifiée, qui ne parvient plus, ou alors difficilement, à vivre de son travail.

Une utopie combative

Sans doute y a-t-il aussi à interroger nos modes de production et de consommation, pour faire en sorte qu’ils répondent aux besoins de tous. N’y a-t-il pas également à redonner aux travailleurs un certain pouvoir sur ce qui est produit ? Je me retrouve pleinement dans l’interpellation qu’a lancée le pape François, en novembre dernier à Rome, lors de la rencontre des mouvements populaires (où l’ACO était représentée par Xavier Pottiez) : « Qu’arrive-t-il au monde d’aujourd’hui où, quand une banque fait faillite, des sommes scandaleuses apparaissent immédiatement pour la sauver alors que quand c’est l’humanité qui fait faillite, il n’y a pas une once de ces sommes pour sauver les frères qui souffrent tant ? » Cette interpellation nous invite, au fond, non seulement à nous laisser bousculer par le sentiment d’injustice mais surtout à ne pas nous y résigner. Cela suppose d’avoir les yeux ouverts sur toutes ces luttes, toutes ces expériences nouvelles qui cherchent depuis plusieurs années à redonner du sens à la démocratie (à l’image de Nuit Debout, l’an dernier, par exemple), et à rendre ce monde plus humain, plus solidaire. Ces signes d’une « utopie déjà là » travaillent en profondeur notre humanité et se manifestent avec une intensité variable selon les circonstances. « Utopie déjà là » que les défaites d’hier ne sont pas parvenues à éteindre et qui continue de chercher à advenir, malgré tout.
En regardant ces signes, en nous engageant auprès de nos frères et sœurs pour manifester cette utopie d’un monde de justice et de paix, peut-être pouvons-nous continuer d’entendre Jésus nous encourager : « Heureux les assoiffés et affamés de justice, ils seront rassasiés » (Mt 5,6).

Bruno Cadez, le 16 décembre 2016

Source: http://acofrance.fr/-359

Rencontre mouvements populaires à Rome

Propositions d’action des Mouvements populaires

Exclus du système, hommes et femmes, réunies lors de cette IIIème rencontre mondiale des mouvements populaire nous exprimons d’un commun accord que la cause commune et structurelle de la crise socio-environnementale est la tyrannie de l’argent, c’est-à-dire le système capitaliste dominant et une idéologie qui ne respecte pas la dignité humaine.

Nous sommes les créanciers d’une dette historique, sociale, économique, politique et environnementale qui doit être soldée. Pour cela nous formulons collectivement des centaines de propositions issues des dix engagements pris lors de la Rencontre de Santa Cruz de la Sierra, en 2015. Toutes sont importantes mais pour partager maintenant nous affirmons :

1. Nous souhaitons faire mémoire de Bertha Caceres, porte-parole de notre première Rencontre assassinée pour avoir promu des processus de changement et nous exigeons la fin des persécutions de tous les militants populaires. Comme peuples, défendons le droit à la paix basé sur la justice sociale.

2. Dans la perspective d’une démocratie participative et entière nous proposons d’impulser des mécanismes institutionnels qui garantissent un accès effectif des mouvements populaires, communautés autochtones et du peuple à la prise de décisions politiques et économiques.

3. Dans la perspective de la destination universelle des biens de la nature nous rejetons la privatisation de l’eau et nous exigeons qu’elle soit considérée comme bien du domaine public en lien avec la Déclaration des Nations Unies pour qu’aucune personne ne soit privée de l’accès à ce droit humain élémentaire.

4. Dans la perspective d’une réforme agraire intégrale et populaire nous proposons d’interdire le brevetage et la manipulation génétique de toutes formes de vie, en particulier des semences. Nous faisons notre la défense de la souveraineté alimentaire et le droit humain à une alimentation saine, sans produits agro-toxiques, pour mettre fin aux graves problèmes alimentaires dont souffrent des centaines de millions de personnes.

5. Dans la perspective d’une réforme du travail juste qui garantit un accès plein à un travail digne nous proposons de mettre en place un salaire social universel pour tous les travailleurs qu’ils soient du secteur public, privé ou populaire.

6. Dans la perspective d’une réforme urbaine intégratrice qui garantisse l’accès à un logement digne et à l’habitat nous proposons de déclarer l’inviolabilité du logement familiale pour éradiquer les expulsions qui laissent les familles sans toit.

7. Dans la perspective de construire des ponts entre les peuples nous proposons de construire une citoyenneté universelle qui, sans ignorer les identités d’origines. Abattez les murs de l’exclusion et de la xénophobie, accueillant dignement ceux qui se voient obligés d’abandonner leur foyer.

Nous souhaitons travailler au côté du pape François pour que ces propositions se transforment en réalité effective comme droits exigibles et respectés au niveau local, national et international. Nous encourageons les églises locales à faire des messages du pape François une réalité.

 

Source: www.acofrance.fr

 

logo acoDéclaration de l’Action catholique ouvrière

Parce qu’ils sont attachés à leur travail, à ce qu’il soit « bien fait », à sa finalité, aux relations créées, aux petits bonheurs, aux solidarités qui s’y vivent, « les travailleurs ont souvent mal à leur travail »… ils le ressentent dans leur corps personnellement, collectivement… Ils le subissent parfois violemment...

Oui, la situation se dégrade

Le contexte que nous vivons fait du travail une marchandise, une masse qu’on peut briser, fractionner et déplacer. Les travailleurs sont divisés, écartelés et sous pression. Le travail y perd sa signification. Ces hommes et ces femmes deviennent une variable d’ajustement, un simple facteur de production.
Les travailleurs avec ou sans emploi, jeunes ou moins jeunes sont fragilisés, précarisés. Comment trouver un logement ? Se soigner ? Envisager des projets ? S’organiser ? Tout simplement, vivre dignement ?
Dans tous les pays les travailleurs subissent la loi de la finance, de la compétitivité… « La mentalité régnante met le flux des personnes au service du flux des capitaux, provoquant dans beaucoup de cas l’exploitation des employés comme s’ils étaient des objets à utiliser et à jeter, et à laisser de côté. » Pape François

Notre mouvement allemand KAB ensemble avec SKM, autre mouvement catholique allemand, a produit une vidéo d'information sur les accords de libre commerce PTCI et AECG et leurs conséquences pour les citoyens et les institutions en Europe. N'hésitez pas à partager cette vidéo.

 

logo ACO FranceAu programme :

  • révision de vie : vie ouvrière
  • recherche "Bien vivre ensemble en société"
  • restitution des chantiers "ACO communauté d’Eglise" , "ministres ordonnés et accompagnateurs laïcs", "outils d’éducation populaire".
  • les finances
  • l’organisation et l’avenir du mouvement
  • la conduite de la priorité
  • renouvellement du CN et procédures
  • intervention de Manolo Cope, coordinateur du MTCE ...

¡Devolvamos la humanidad al trabajo! Las trabajadoras y los trabajadores cristianos ante el conflicto social en Francia

Le pays qui a adopté la "liberté, l'égalité et la fraternité" comme devise vit aujourd'hui un conflit social sans précédents. Les organisations de travailleuses et de travailleurs mènent une campagne de lutte soutenue, avec de nombreuses expressions sectorielles, débouchant il y a quelques jours sur une énorme manifestation de 1.300.000 personnes. Une mobilisation des syndicats qui ont été rejoints par des organisations d'étudiants ainsi que par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne.

A l'origine du conflit se trouve le projet de "Loi Khomri”, du nom de la ministre du Travail qui le propose. Un projet en procédure parlementaire, qui modifie sensiblement l'actuelle Loi du Travail. Le projet, dans sa philosophie, ne fait que flexibiliser et précariser les conditions de travail et, par voie de conséquence, fragilise davantage la vie des travailleurs et des travailleuses.

Le premier ministre français, Manuel Valls, a dit en se référant à cette réforme qu'elle était "inspirée" de la réforme de la loi de travail du gouvernement de Mariano Rajoy, soutenue comme en France par les organisations patronales. La “Loi Khomri” bafoue des droits tels que la négociation collective, lui préférant une négociation à un niveau inférieur ou plus individuel; elle provoque une perte de la culture de la médecine préventive au profit d'un contrôle médical des travailleurs et des travailleuses; elle permet des licenciements plus faciles, entre autres. Elle applique les vieilles recettes de l'idéologie conservatrice.

Nous nous sommes entretenus à propos de ce conflit avec Sylvain Knittel, responsable international au sein de l' ACO (Action Catholique Ouvrière) de France, qui signale les "faits de violence surmédiatisés" que les autorités instrumentalisent "dans le but de discréditer le mouvement social” et d'empêcher le succès des mobilisations. En fait, ces vandales n'hésitent pas à "attaquer les services d'ordre des syndicats" lors des manifestations et des grèves. La démarche est claire: il s'agit de réduire la visibilité du conflit et de le présenter comme étant violent.